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Les ressentiments dans le couple : quand la rancœur s’installe... jusqu'au mépris.

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Au début tout semble simple : on s’aime, on se comprend, on se pardonne.

Puis, au fil du temps, de petites blessures s’accumulent. Une parole mal reçue, un geste non rendu, une attente déçue. On se dit : "Ce n’est pas grave." Mais ces micro blessures, si elles ne sont pas reconnues, finissent par se sédimenter.


Un glissement se produit de la rancune au mépris.

La rancune naît souvent du sentiment d’injustice : "Je donne plus que je ne reçois." Puis, si le dialogue n’a plus sa place, elle se transforme en mépris : on n’écoute plus l’autre, on le juge, on le regarde de haut ou de loin.

C’est souvent à ce stade que le lien émotionnel s’éteint doucement.



La psychanalyse nous apprend que le couple est un espace de transfert :

nous y rejouons inconsciemment nos blessures infantiles, nos attentes de reconnaissance, nos peurs d’abandon. La rancune naît souvent quand l’autre ne répond pas à notre besoin inconscient de réparation. Il devient alors le miroir de ce parent trop absent, trop exigeant ou trop silencieux. Peu à peu, le lien amoureux se charge d’affects non digérés, et l’amour se fige sous forme de reproche. Le mépris, lui, signe une forme de défense : il protège du désespoir d’aimer encore. C’est un mécanisme de survie psychique, presque comme une anesthésie.


Qu'en est-il quand les deux partenaires ont eu des parents globalement “sains”?

Quand les parents ont été des figures suffisamment sécurisantes, empathiques et cohérentes, les mécanismes sous-jacents ne relèvent plus d’un traumatisme précoce ou d’une faille d’attachement profonde, mais plutôt de dynamiques psychiques adultes : le rapport au manque, à la déception, à la différenciation.


Même avec un socle parental solide, le couple reste un espace d’altérité radicale. On y découvre que l’autre pense, désire et ressent différemment. Cette différence peut être vécue comme une mise à l’épreuve du narcissisme :

“Pourquoi ne m’aime-t-il pas comme je l’aimerais ?

Pourquoi ne comprend-elle pas sans que je parle ?

Le ressentiment émerge alors non pas de blessures anciennes, mais du refus d’accepter la séparation psychique entre soi et l’autre.

C’est ce que Winnicott appelait le désenchantement nécessaire : passer de la fusion à la cohabitation de deux subjectivités. Ce passage n’est pas une défaillance, c’est une étape maturative. Mais s’il n’est pas franchi, la rancune s’installe : on reproche à l’autre de ne pas être le prolongement de soi.


Simone de Beauvoir écrivait dans Les Mandarins :

« L’amour authentique suppose la reconnaissance de deux libertés. »

Quand cette reconnaissance échoue, le lien s’empoisonne de micro reproches parce qu’on ne tolère pas la frustration de la différence.


Cela se traduit par…


  • Des couples “fonctionnels” mais émotionnellement épuisés, où la communication est intacte mais vidée de chaleur.

  • Des partenaires qui se respectent profondément mais ne se désirent plus, car le lien est devenu trop rationnel, trop contrôlé.

  • Des rancunes “polies” : on ne se dispute pas, mais on se juge en silence.


Peut-on dépasser la rancœur ?

Oui, mais pas sans effort. Il est important de :

  • Reconnaître la blessure. Dire “j’ai été blessé(e)” sans accuser. Nommer la douleur.

  • Accueillir la part de responsabilité. Dans chaque tension, il y a deux vécus, deux subjectivités. Comprendre la sienne, c’est rouvrir la voie de l’écoute.

  • Restaurer la parole émotionnelle. Parler non pas pour convaincre, mais pour être entendu. Retrouver un espace de dialogue authentique.

  • Recréer des moments positifs. Le couple ne se répare pas uniquement dans la douleur, mais dans la complicité retrouvée.


La clé thérapeutique consiste alors à réintroduire du vivant et du jeu : à accepter la part d’imprévisible de l’autre, à tolérer le manque, à ne plus attendre de lui qu’il comble tout.


Le mépris n’est pas une fatalité. Il est souvent le masque d’une souffrance non reconnue.


Quand on ose remettre de la parole là où il y avait du silence, quelque chose redevient possible.


Faye Lemaire

Psychothérapies

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